Ecriture et interprétation
François DE BRAUER
Collaboration artistique
Louise ARENE
Joséphine SERRE
Lumières
François MENOU
Costumes
Christelle ANDRE

En partenariat avec :
TIKITEA

Crédit photo :
Stéphane SAYEB
TAHITI ZOM

Du 25 octobre au 2 novembre
Au petit théâtre de la Maison de la Culture
Théâtre
1h30, à partir de 12 ans

Les vendredis 25 octobre et 1er novembre à 19h30
Les samedis 26 octobre et 2 novembre à 19h30
Le dimanche 27 octobre à 17h

Séance scolaire le jeudi 24 octobre à 13h

LE SPECTACLE

François de Brauer réalise une époustouflante et hilarante performance autour de la Réforme Goutard, portée par un député du même nom, visant à faire disparaître l’art et les artistes.

Fin et percutant, le scénario fait émerger diverses questions comme les dérives de l’art contemporain, la condition des artistes, la fabrication de l’opinion, la disparition de la pensée, la surenchère médiatique vouée à l’audimat.

Et c’est à une extraordinaire épopée que nous convie l’auteur-interprète, donnant vie à une vingtaine de personnages avec une précision, une virtuosité et une vivacité millimétrées.

Une prouesse de haut vol, tout en subtilité, tant dans la forme que dans le fond.

LA PRESSE

« Un seul en scène poétique, burlesque et politique à découvrir d’urgence. Un chef d’œuvre à la fois époustouflant et hilarant ! » TOUTE LA CULTURE

«  Le propos, le style, l’interprétation, tout subjugue. A ne pas rater ! » FIGAROSCOPE

« Intelligent, profond, drôle et admirablement interprété ! » SORTIR A PARIS

« Prodigieux, époustouflant, hilarant ! » LE PARISIEN

« Epoustouflant et hilarant ! » LA TERRASSE

« La loi des prodiges : une apagogie jubilatoire ! » SORTIR A PARIS

« Un spectacle plein de poésie et de profondeur, une interprétation au millimètre, un acteur prodigieux à la fois drôle et touchant. Magistral ! » THEATRORAMA

NOTE D'INTENTION

« Je souhaitais depuis longtemps me confronter au seul en scène, goûter à cette liberté et à ce risque. Après plusieurs années de travail en troupe sur des œuvres de répertoire, je ressentais le besoin de retrouver mes premières intuitions de théâtre, celles qui m’avaient amené, adolescent, à pratiquer les matchs d’improvisation. Je voulais me réapproprier ces outils qui sont aussi ceux du jeu masqué, découvert plus tard au Conservatoire : le plateau nu, le mime et la composition de personnages.

Un désir d’écriture fictionnelle me poursuivait également depuis longtemps et j’ai compris, en exerçant le métier d’acteur, que chez moi la pulsion de jeu était première dans l’acte d’écriture. Alors j’ai improvisé, devant une caméra, dès qu’une idée de situation ou de personnage pointait. J’ai improvisé partout : dans mon salon, dans les chambres d’hôtel, en tournée, dans les loges et (parfois !) dans une salle de répétition.

Au fur et à mesure, je retranscrivais les improvisations qui me semblaient les plus pertinentes et les arrangeais en scènes, en me refusant, dans un premier temps, à chercher ce qu’elles pourraient raconter ensemble. Je guettais, parmi tous ces personnages, un héros dont les aventures se déploieraient sur une longue tranche de vie. Mon intention était épique, conscient qu’une épopée foisonnante serait sublimée par l’impression un peu dérisoire que suscite la solitude d’un acteur sur le plateau.

Face à l’actualité et au fil de mes improvisations, l’idée de raconter l’histoire d’un homme politique et de son insensibilité totale à l’art s’est révélée. En défendant ce postulat jusqu’à l’absurde, je restais sur le terrain du burlesque et plaçais, au cœur de la pièce, le débat sur « l’utilité des artistes ». De plus, pour que la radicalité de mon héros ne soit pas trop facilement condamnable, je décidais de lui créer un adversaire aussi extrême, qui incarnerait ce qu’on peut imaginer de plus détestable chez un artiste. Mes collaborateurs Louis Arene et Joséphine Serre ont beaucoup contribué à mûrir ces idées, et m’ont accompagné dans toutes les étapes de la création.

J’avais donc une thématique et du matériau improvisé : il me fallait maintenant construire mon histoire. Petit à petit, la structure s’est affirmée autour de cinq séquences chronologiques, entrecoupées d’interviews de certains personnages, donnant une impression d’existence réelle au héros. La dramaturgie de la pièce a ensuite été enrichie par l’étude de méthodes scénaristiques. Faire ce lien avec le cinéma m’est apparu nécessaire car les codes de jeu dont je m’inspirais pour improviser permettent d’entraîner le spectateur dans une multitude de décors, sur une période de temps restreinte  : une illusion que le cinéma, grâce à sa technique, s’est largement appropriée, laissant le théâtre naturaliste un peu démuni. Mais souvenons-nous que le théâtre élisabéthain ne s’empêchait aucun déplacement dans l’espace, il figurait le décor grâce à des dessins (un château, une forêt…) sur des planches de bois pour que les spectateurs puissent situer l’action. Cette figuration est l’essence du théâtre car, ce que le cinéma ne permet pas, c’est de laisser à chacun le loisir d’imaginer son propre château. Le théâtre doit aujourd’hui nécessairement composer avec un très riche imaginaire cinématographique dont j’ai souhaité tirer profit, tout en usant d’artifices absolument théâtraux.

Une pièce de théâtre aux allures de scénario improvisé, voilà la forme qu’a pris ce seul en scène, à moins que ce ne soit l’inverse. » 

François de Brauer

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