Stage de clown / mime-bruiteur par Julien Cottereau

Apprendre la technique de mime, de bruitage et d’interaction propre à Julien Cottereau est source d’un plaisir aussi ludique qu’instructif. L’imaginaire étant le premier outil de la créativité, il peut être aussi un levier pédagogique passionnant. Son enseignement permet le plus souvent à une autre réalité personnelle d’éclore, sortant du vide comme par magie.

Visualiser des choses, des êtres, des émotions, pour jouer avec l’invisible ne requiert aucun diplôme, aucun QI surdimensionné. Il suffit juste de croire à ce qui est créé et d’être assez attentif au dialogue possible avec les choses. 

Cet enseignement se doit d’être une plateforme d’émerveillement et de joie intérieure, un tremplin pour la gratitude de l’autre, l’autocompassion et l’écoute. Il doit être un moyen de se ressourcer en rigolant, en jouant, en découvrant ce que le corps et l’esprit humain peut créer comme magie, en toute simplicité. Il doit redonner de la confiance, créer une vacance mentale, un lieu de sécurité où dépasser sa zone de confort n’est pas dangereux mais sacré. 

La poésie est partout, il suffit de la voir, de la sentir et de la transmettre. Le mime et le bruitage sont une passerelle entre soi et le monde réel et inventé. Le clown, une manière de déclarer que « perdre est la meilleure façon de gagner ».

Après quelques années au Cirque du Soleil, dans le rôle du personnage principal de Saltimbanco (1 500 spectacles durant 5 ans), Julien Cottereau rejoint l’association Clowns Sans Frontières avec qui il tourne à travers le monde dans les camps de réfugiés ou auprès d’enfants victimes de la guerre. En 2007, il est récompensé par le Molière de la Révélation Théâtrale Masculine pour son premier spectacle : « Imagine-toi ».

En sortant de la Rue Blanche (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Technique du Théâtre) en 1993, Erik Zonca lui fait confiance en lui donnant le rôle principal de son moyen métrage Eternelles (grand prix de Clermont-Ferrand 1993 et Prix Kodak à Cannes). Il recevra pour ce rôle le prix d’interprétation masculine du Festival Européen du Film Court de Brest.

Cette même année, il est engagé par le Cirque du Soleil, pour remplacer le clown-mime bruiteur principal de Saltimbanco, René Bazinet, au Japon. Il ouvrira avec ce spectacle le marché européen, asiatique, océanique et sud-américain pour le cirque, assurant plus de 30 minutes de solo dans environ 1 500 performances.

En 2002 Julien Cottereau rejoint l’association Clowns sans frontières et crée des spectacles à travers le monde (Palestine, Afghanistan, Soudan, Moldavie, Cisjordanie) dans les camps de réfugiés, pour les enfants victimes de la guerre, de la misère et de l’exclusion.

En 2003, il écrit le livret d’Opéra Circus « Va donner aux poissons une idée de ce qu’est l’eau »  pour la compagnie Off et participe à la mise en scène du spectacle. Il sera lauréat du Prix Beaumarchais « Ecrire pour la rue ».

Au cinéma, il joue « Haut les Coeurs ! » de Solveig Anspach. Il est récompensé par un prix d’interprétation au Festival du film de Gand 99 en jouant le frère de Karin Viard. Il sera à nouveau dirigé par Solveig en Islande dans son film Back Soon.

En 2005, à Paris, des producteurs voient son travail au Cirque du Soleil et lui donne carte blanche pour un solo. La création d’ « Imagine-toi », qu’il réalise avec Erwan Daouphars, lui permet d’obtenir le Molière de la révélation théâtrale masculine en 2007, le prix SACD de la révélation jeune talent 2008 et une nomination au Globes de Cristal en 2009. Son spectacle tourne toujours en France et à l’international : Europe, Suisse, Polynésie Française, Grande-Bretagne, Australie, USA, Chine, Brésil, Nouvelle-

Calédonie, République Tchèque, Colombie, Chili, Canada, Flandres, Corée du sud, Roumanie, Israël.

En 2011, il joue Le paradis sur Terre de Tennessee Williams dans une mise en scène de Bernard Murat au théâtre Edouard VII avec Johnny Hallyday et Audrey Dana.

En tant que clown mime principal, il fait une saison au Cirque d’hiver Bouglione à Paris en 2011, au Roncalli Apollo Theater à Düsseldorf en 2012, au Théâtre Cinneselli (Cirque d’hiver de St Pétersbourg) dans une production de Cendrillon par Slava Polunin en 2015 et chez Knie’s Salto Natale en 2016 dans Luna, dans une histoire inspirée par son solo Lune Air.

En 2013, il enrichit son répertoire en créant avec Fane Desrues son deuxième solo Lune Air puis avec elle encore et depuis 2014 une adaptation du Petit Prince de St-Exupéry avec le Duo de piano Jatekok, création originale entre théâtre, mime, bruitage et musique classique. Ce spectacle fut accueilli par Le Studio Marigny en décembre 2018.

Tout en continuant de tourner ses spectacles précédents, il rencontre en 2018, Catherine Gemain et Gidon Kremer. Ils conçoivent ensemble avec le Kremerata Orchestra, Con Amore une œuvre originale basée sur la rencontre de la Musique de Chambre et de deux clowns. Ce spectacle tournera en Europe dans plusieurs festivals de renom.  

Enfin en 2019, Julien Cottereau retrouve Erwan Daouphars, metteur en scène, pour écrire et interpréter aaAhhBIBI pour le festival d’Avignon et le théâtre La Luna. Ce dernier solo s’est joué ensuite du 6 novembre 2019 au 12 janvier 2020 au Théâtre du Lucernaire à Paris puis pour un mois supplémentaire au Théâtre Tristan Bernard dans le 8^ème arrondissement. Il est actuellement en tournée

Julien Cottereau a créé un personnage qui vogue sur des chemins inexplorés et interactifs, en mariant l’imaginaire des spectateurs avec le rire et l’émotion.

Sa recherche est toujours faite de gestes et de sons insolites d’une grande technicité  :  il est mime bruiteur. Sur scène, il n’y a rien que son corps, de la lumière et du son au service d’une histoire. 

Sa passion, c’est jouer avec les gens. Il est à l’affut des potentialités de chaque instant pour se glisser dans des brèches ouvertes sur l’improvisation, avec des artistes insoupçonnés tirés du public. 

Il nous émeut par son empathie et la camaraderie chaleureuse qu’il prodigue à ses partenaires de jeu. Il les pousse sans cesse et sans violence hors des conventions, dans des paysages virtuels rendus très concrets, émotionnels et troublants par l’entremise d’un fil narratif. On en ressort avec des réflexions, des sujets de conversation à partager, des images et des couleurs indélébiles. On rigole beaucoup aussi. On vit une initiation.

L’autodérision, le charme naïf et l’absurde sont ses clés de prédilection.